Mieux vaut tard que jamais : personne n'a envoyé de compte-rendu ? tant pis pour les participants, je le fais, même si le guide n'a pas le droit normalement, et comme ça j'enjolive comme je veux. Na.

Déjà, il a fait super beau sur les 3 jours ! (comment ça, "tu n'y es pour rien" ?)
En plus, le groupe était très homogène et super sympa ! (bon bon, là non plus...) 
Et le gîte municipal conseillé par Gwladys très agréable et convivial. 
De mon côté j'étais contente de battre mon record de remplissage de séjour, resté bloqué à 6 : 8 c'est un bon nombre pour rouler et ne pas trop s'entasser dans les chambres... évidemment, on aurait préféré que tout le monde ait la santé pour venir rouler.   
Par ailleurs on a très bien mangé, grâce notamment aux super galettes de Cécile, qui n'a même pas eu le droit de les déguster avec nous, et aux pizzas "ogre" de Brasparts. On avait commandé surtout des tailles "lutin", heureusement en cuisine ils se sont trompés, ou après un coup d'oeil en salle ils ont eu pitié de nous.

Pour les circuits, j'étais légèrement déçue de ne pas avoir pu faire découvrir ou découvrir moi-même TOUTES les variantes sinon testées du moins imaginées et tracées. Mais l'ensemble de mes muscles en remercie les camarades. 
Et heureusement, en se trompant de circuit au début du 3e jour (là, c'est bien de mon fait :-)), on a découvert un super chemin le long d'une rigole dans les bois.

Au programme du 1er jour, une petite boucle de mise en jambes du côté de Brasparts (25 km, 600 D+) : pour faire un équilibre entre cette journée et la suivante, je propose de l'augmenter des 80 m de la montagne St Michel : autant débuter par le point culminant ! ouf, les pentes ont pas mal reverdi depuis la reconnaissance le mois dernier, grâce aux fougères et aux petites bruyères, même si les traces de l'incendie de l'été dernier restent bien visibles. On s'éloigne vers le sud ouest bien épargné, il fait chaud mais heureusement on est beaucoup sous les bois. Je suis un peu déboussolée par la vitesse à laquelle ça roule (au passage, petite remarque concernant le Guide des guides, d'après lequel "pour calculer le temps de trajet avec le groupe on multiplie les temps de reco par deux" : il faut aussi diviser par le nombre de flaques asséchées depuis la reco, où le challenge était de se mouiller les pieds le plus tard possible). Heureusement mes ouailles ont plus l’œil que moi, repèrent des décos en ville pendant le ravitaillement en eau à la pizzeria (robinet du cimetière fermé) et débusquent un coin pique-nique sympa avec ombre... et robinet ouvert. Et volontaires avec ça ! comme il est tôt et qu'on est presque arrivés, tout le monde est d'accord pour la 1re extension... sauf une vieille branche qui se jette sur le dérailleur d'Hayet qui le mord en retour (la chaîne, pas Hayet) : 1-0 pour la branche, certes bien marquée, mais la patte de dérailleur est cassée. Or, malgré les commandements du Guide des guides, je n'avais pas prévu la liste des vélocistes à proximité, mais par chance le plus proche n'est pas encore fermé pour le week-end ! Lucie se dévoue alors pour accompagner Hayet, et c'est à 6 que nous arpentons l'extension et une extension de l'extension (joli petit bois, mais énorme molosse dans la ferme suivante, heureusement que son maître est accouru en tracteur l'attraper par le cou !). Comme le raccourci envisagé pour couper l'extension passe derrière une énorme grille entre deux autres énormes molosses (merci la grille, finalement), on termine vaillamment le circuit le long du Saint-Rivoal, et on revient au gîte après 989 m de D+, 44 km, et trop de descentes dans des lits de ruisseaux.

Le 2e jour devait être la grosse journée, avec le tour du lac de Brennilis et la montée de 3 monts : la montagne Saint-Michel (où on est déjà allés hier, si vous avez suivi - contrairement à quelques irréductibles du groupe qui y retournent, dans la roue d'un groupe de vététistes locaux), Roc'h Trévezel (il paraît que ce n'est pas le sommet de la Bretagne, Roc Trédudon ferait 50 cm de plus, et on m'aurait menti en CM1 !), et Tuchenn Kador encore bien noir. On croise un genre d'équivalent équestre des randos VTT du dimanche (c'est plus compliqué au ravitaillement car les chevaux suivent leur cavalier, contrairement aux vélos), un groupe de 50 randonneurs à 3 reprises, quelques flaques rescapées (on est en Bretagne, on a une réputation à tenir), un serpent à la pause pipi... et de belles descentes dans les cailloux :-) 
Bilan : 45 km et 600 D+. Très équilibré.

Le dernier jour, cap à l'est et la forêt d'Huelgoat. Pas d'extravagances cette fois car il y a de la route avant de revenir dans nos pénates respectives, et on n'est jamais à l'abri d'une erreur de parcours ou d'un problème mécanique. La 1re intervient dès le démarrage ! mais une fois le circuit retrouvé, via un joli chemin sous bois, il n'y a plus qu'à suivre les balises, c'est ombragé, avec de jolies descentes... Tiens, sur le coup de midi, une 2e patte de dérailleur ! Hayet descend vaillamment à côté de son vélo jusqu'à l'aire de pique-nique de la gare de Scrignac-Berrien, où le gîte d'étape est ouvert : à nous le vrai café ! Sur le retour on rencontre même le petit ruisseau commandé par Dewi pour rincer les vélos. 
De retour aux voitures, et les vélos rangés, on part en quête d'un bar avant de se séparer, mais c'est un lundi férié, on devra "se contenter" d'une glace - peut-on dire "bien méritée" après 27 km, 520 D+ ?