C’était notre premier week-end « Dérailleurs » qu’Axelle et Sandrine nous ont concocté. 

Rendez-vous dès le vendredi pour l’apéro à Allemond dans le châlet de famille de Sandrine (nous aurons toutes notre chambre). Nous avons pris en route Line et son vélo et dans la soirée nous a rejoint Katia qui venait de Valence. Il n’y aura pas trop de monde et que des filles, de quoi me sentir à l’aise pour cette première session. La soirée nous permet de jauger les compétences sportives de chacune et de poser des questions sur la sortie de demain tout en se régalant des pâtes bolo qu’ont préparées les filles.  

La logistique était simplifiée au max pour les conviées puisque nous n’avions que le pic-nic du samedi midi à prévoir. Les « pieds sous la table » ça a l’avantage de vous mettre en bonne condition !

Le samedi matin, je vais observer les vélos et les sous peser. Katia et Axelle sont en carbone, les autres sont aussi léger avec des pneus route et des cales auto. Nous on roule avec nos Gravel : pédales de VTT, sacoches qu’on n’enlève plus, lumières et porte bagages intégrés et pneus soit gros boudin soit crantés ☹ 

Heureusement arrivent Nico et Claire son amie qui roule aussi en gravel et vient de se mettre au vélo, ça nous rassure !

Objectif de la journée : le col de la Croix de Fer avec un petit crochet au col du Glandon : 1600 D+ et 60km A/R

On part vers 10h30 sous un ciel bleu qui permet au soleil de bien s’exprimer. La montée est progressive et variée. Comme attendu les gravels se retrouvent en lanterne rouge mais l’échappée prévoit un 1er arrêt qui nous permet d’aller aux toilettes, de remplir les gourdes, de se recompter au cas où. Un 2ème arrêt au barrage de Grand Maison nous donne l’occasion de prendre une photo de groupe grâce au retardateur d’Axelle qu’elle maitrise de mieux en mieux ! (Sauf quand elle oublie de l’enlever et qu’elle veut nous prendre en plein effort, c'est plus complexe...).

Un petit biscuit que distribue avec générosité Line et ça repart ! Ils ont la réputation de caler des meubles 😆 mais pour reprendre de l'énergie ça marche aussi !

Le col du Glandon est vraiment très près, ça aurait été dommage de ne pas faire l’aller-retour car on voit d’autres massifs. Dernier effort pour finir au Col la Croix de Fer comme tous ses motards, cyclistes, camping caristes et pilotes de bagnoles de collection…

La terrasse est ouverte elle sera la bienvenue pour le café d’après pic-nic. Note à moi-même les tomates cœur de bœuf sont vraiment trop lourdes à monter, prévoir des tomates cerises ! 

La vue est magnifique et malgré le manque d’ombre on profite pleinement de cette pause.  

Malheureusement Nico et Claire doivent déjà nous quitter car ils sont attendus par un bébé si j’ai bien compris.  

Après le café c’est la descente ralentie par le trafic ; j’avoue que voir Axelle doubler une voiture puis plus tard les filles un camping-car, ça ne me rassure pas. Je préfère garder mes distances et patienter. Le plus dangereux reste les motards qui coupent la trajectoire comme on a tendance à le faire un peu aussi, faut rester concentrée. L’état du revêtement n’est pas top et c’est sûrement ce qui a contribué (en plus d’un pneu usé 🤔  ), à une crevaison arrière pour Line. Axelle se demandait pourquoi Line n’était pas devant, seul un ennui mécanique pouvait la ralentir. Après s’être arrêté 3 secondes pour s’assurer que tout allait bien, Axelle est restée avec Line pour réparer et nous avons continué. Nous n’étions plus très loin du chalet et il était suffisamment tôt pour aller au village de Bourg d’Oisans (en voiture) acheter un nouveau pneu et surtout s’offrir une glace bien méritée 🤗.

Le dimanche nouvelle grimpette mais dans un autre style (même dénivelé et kilométrage mais en 8 ) la montée de l’Alpes d’Huez ! 

22 virages (22 étant le 1er) nous attendent avec pour chacun son petit panneau et les bornes kilométriques qui annoncent le degré de pente qu’on finit par aimer quand il est à 7 tant il est souvent à 9. Nadine et moi on finira ½h derrière les filles après s’être faites doublées par les touristes anglais et néerlandais en vélo carbone de location et tenue full Alpes d’Huez achetée spécialement pour l’occasion. 

Je remarque qu’ils font une pause tous les 2 virages quand même. La montée est plutôt monotone et ça commence vraiment à être long au virage 5 mais on se motive car on veut le faire sans poser le pied à terre ; Heureusement au virage 7 j’ai évité un serpent aplati qui m’a permis de me faire un petit scénario : et si un serpent vivant surgit du muret et mord Nadine, comment s’organise les secours ? quel numéro faut faire déjà ? faire un garrot avec une chambre à air, décrire le serpent aux secours, prévenir Axelle qui va surveiller les vélos le temps qu’on redescende avec les pompiers… bref ça m’a occupé l’esprit pendant 2 virages et bien sûr je prenais de la marge dès qu’il y avait un petit muret longé par un ruisseau. 

Il y a peu de circulation et pour cause quand on arrive à la station tout est fermé ! À part une terrasse pour la bière de récup, pas possible de se prendre un sandwich à emporter car il faut attendre que toutes les tables soient servies et ça avait l'air de beaucoup stresser la serveuse… 

J’étais bien contente de ne pas avoir trimballé le pic-nic mais déçue de voir qu'on ne peut pas compter sur une boulangerie d’ouverte hors saison, même si Google dit le contraire... Ça s’est fini par un taboulé du Carrefour Market (très bien aussi quand tu as faim), trouvé in extrémiste à la fermeture du magasin. Les copines étaient prêtes à partager leur pitance avec nous, c’est bon à savoir.

Nous avons pic niqué au milieu d’un chantier face au tunnel couvert de remonte pente à l’ombre des frênes, cet endroit stratégique nous a permis d’observer une voiture avec 2 canoés sur le toit qui visiblement cherchait l’Alpes d’huez Plage. 

Les filles proposent ensuite une option « implicite » : aller/retour au col de Sarenne. 

C’est une voie alpestre limitée à 20km/h bien dégradée ce qui décourage les voitures. On se sent partir à l’aventure et c’est la partie que je vais préférer sauf le début où on descend pas mal avant de remonter. De mon guidon je vois pleins de pistes Gravel sur l'autre versant qui sont en fait des pistes de ski. Ce qui nous donne envie à Nadine et moi de regarder la carte de plus près pour un retour par les chemins plutôt que la route. 

On se rend compte que c’est possible et qu’en plus ça nous évite un peu de dénivelé, yes ! En revanche, on ne peut pas s’engager sur l’état des pistes et si tous les pneus passent. Katia préfère donc rejoindre le point de bifurcation vers Villard-Reculas par la route. Les autres nous suivent pour du off-road non reconnu. Et cette fois-ci c’est nous qui gardons la tête. La descente alterne entre piste de cailloux et chemins de forêt, avec un single VTT en option qu’on fera que sur une petite partie avec Nadine car trop technique pour le gravel (le sentier est siglé pour VTT). Aucune chute, aucun portage et des mines réjouies de cet parenthèse Gravel ! 

Ce n'est pas de tout repos de monter là-haut, mais qu'est-ce que c'est beau et qu'est-ce que c'est fun de dévaler la pente ! 

On retrouve Katia à l'endroit prévu pour attaquer le Pas de la Confession : petite route étroite à flanc de falaise avec une vue dégagée sur la vallée, c’est impressionnant ! Puis on bascule pour la descente que j’ai trouvé trop courte à mon goût mais qui offrit son lot de frayeur à Axelle qui tapa la pédale en faisant sa relance trop tôt dans une épingle. J’étais juste derrière elle, je me suis vue lui rouler dessus avant qu’elle se rattrape formidablement. Belle maîtrise de l’engin, on sent bien qu’elle n’aime pas tomber...

Nous sommes arrivées en bande de filles au chalet. Pour nous qui ne roulons principalement qu’à 2 , ça change, ça nous donne un air de « quand on arrive en ville 🎶 ».

Un petit goûter des restes du week-end pour le débrief, le tour des douches et voilà que cette aventure s'achève déjà... 

Merci à toutes et Nico pour ces beaux moments partagés ! 

À Axelle et Sandrine pour l'organisation au top ! 

Pour sûre ce ne sera pas notre dernière !

Aurélia.