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Premiers coups de pédales d'une cocotte en cotentin

Compte rendu

Le week-end des grandes "premières" pour moi sous le signe de la bonne humeur : Premier séjour cyclo en groupe (une de mes envies depuis quelques années) et qui plus est, avec les dérailleurs ! Une première en camping. J'avoue, je démarre soft en bugalow, ce n'était pas la tente et le réchau Campingaz. Premières grosses côtes ! ou... j'appellerais ça plutôt... des murs ! Premières sorties pour mon vieux Peugeot amélioré et ses 3 crevaisons en série :D Découverte du Cotentin, belle région que je ne connaissais pas. Merci à Freddo pour l'organisation et préparation du séjour car il n'y a pas que les parcours à tracer, je m'en doute... pour ces longues et belles balades bucoliques dans le Bocage avec vue sur mer, les petits chemins en évitant les grands axes, tout ce que j'aime ! Et remplir son bidon dans les cimetières, c'est bête mais ça m'a plu, ça m'a rappelé mon enfance :) Merci aussi à l'équipe de "bras cassés" (mais dans le bon sens du terme) pour toute l'intendance, les courses, les repas,... et à tout le monde pour la bonne ambiance, l'entre-aide, les conseils mécaniques, techniques,... Bref, j'avoue que, lundi matin, tout ça me manquait déjà ! Alors à la prochaine ! Anelise.

Et comme le séjour de FréDDo a visiblement enthousiasmé les foules, voici un deuxième compte-rendu par Sylvie R. : du grand art ! :

Cinq années après la découverte du cap de la Hague, me voici de retour dans le Cotentin au détour d’un séjour organisé par Freddo, Dérailleur de l’Antenne de Paris. Pour l’occasion il nous avait dégoté un emplacement de charme au camping de l’Anse de la Brick qui mérite amplement le 5 étoiles, mon général, vue les prestations offertes et nous nous souviendrons que la paire gagnante 99/100 offre un panorama dégagé sur le phare et l’Anse de la colline « qui ne tombe pas à pic » mais « dans la mer » dixit un lointain parent viking qui était venu là pour chasser la baleine normande et s’échoua, histoire d’en rire, sur une plage qui, à l’époque, ne valait pas un kopeck. Donc comme ce valeureux oncle de Norvège, Freddo, notre corsaire bien aimé, né à quelques encablures de la Valette -mais non maltais- nous offrit un périple de premier choix dans les contrées de son enfance qui, à coup sûr, ont vu ses premiers poils s’électriser soit au contact… du sable des Dunes de Biville, aussi secrètes que celles de « l’été 42 » ou bien à l’odeur d’une fumée inhalée en cachette d’un tabac de contrebande planqué dans un muret sous le Nez de Jobourg et tout cela bien évidemment à la barbe de Barbey.

 

Mais revenons à nos moutons, plutôt aux gentils voyous que nous sommes, à l’image de ces contrebandiers d’antan qui ont joué, au jeu du chat et de la souris sur le sentier des douaniers. Nous débutâmes en effet le séjour par une journée Off à Barfleur dans une bonne brasserie qui permit à la tablée d’apprécier les terrines et merrines locales avant de débuter une sympathique randonnée pédestre qui nous mena droit au but : le phare de Gatteville dont les 359 marches en colimaçon retournèrent quelque peu l’estomac iodé d’une amatrice de perles (I’m not sick of you). Des « 39 marches » à « Vertigo », Alfred était bien présent dans les esprits cinéphiles mais nos fées cabossées préférées n’étaient malheureusement pas là pour nous livrer leurs préférences et nous expliquer que dans la vraie vie, les choses tournent court et vite, les ambulances ne changent pas d’immatriculation à chaque séquence et les infirmières restent blondes jusqu’au bout du film (enfin ça c’est moi qui le dit ;- à cause de la soldate Meg Ryan postée sur le bord de la route;-) En définitive une première journée plus coolante que roulante sous les embruns normands propices à la fédération de groupe et surtout aux retrouvailles des anciens qui pour un certain a conservé l’esprit d’aventure en rejoignant le club très fermé des pratiquants d’engins à propulsion humaine , à vrai dire plus maniables sur les polders hollandais que sur les petites départementales de Normandie. Il n’empêche que nous avons pu apprécier la vélocité du SIKA couché sur la RD entre Portbail et Valognes qui nous a permis de mettre 2h dans la vue à l’autre partie du groupe fier d’afficher un compteur à 120km quand nous en restions à un petit mais costaud 95 pour assurer notre repas du soir. Car faut-il le rappeler et encore remercier le cuistot de service, toute la patte du Dérailleur est là : dans ce moment privilégié qui en soirée nous permet de nous raconter, nous livrer avec plus ou moins d’emphase des histoires qui ne font rire que nous puisque c’est cela qui nous rassemblent…les nids de poule occasionnant des crevaisons et autorisant l’entrée en scène des pros de la clé Allène, en moins de 5mn chrono, elles se reconnaitront, puisque d’ailleurs elles se débrouillent très bien munies simplement d’un coup de pouce et d’une pompe pour spécialiste ! Au terme des 3 jours de rando je n’aurai à déplorer, cette fois-ci que l’usage intempestif de 2 chambres à air et me retrouve donc, sur cette portion uniquement, à égalité avec les plus beaux mollets de la troupe (question de goût of course). Compte tenu du parcours au dénivelé ravageur pour un bocage normand (1200m de D+) j’estime avoir accompli une prouesse certes plus despotique que technique eu égard aux broutilles d’assurance et autres réglages logistiques de dernière minute qui éloignent la zen attitude et attisent le « Nez de Dijon ». Néanmoins malgré un gros nuage menaçant qui sentait l’averse des grands jours, la rando du 2ème jour pris son envol après quelques gouttes à peine providentielles depuis le belvédère de la Chapelle St Germain à Querqueville où nos 4 intrépides Ultra Green nous avaient rejoint directement en vélo depuis le camping (+20km au compteur). Enfin réunis à onze, nous partîmes confiants derrière notre guide qui nous mena sereinement au bout d’une vingtaine de kilomètres sur la plage de galets et de sable de Vauville pour un pic-nic salvateur sous un soleil radieux mais alors nous étions loin de penser que le plus dur restait à venir car dès la reprise nous comprîmes ce que signifiait le niveau de la mer : une montée fatale et forcément pentue et raide comme la justice pour se retrouver en haut des falaises mais au final nous enchaînâmes joyeusement cette succession de descentes/côtes sévères  comme si nous étions embarqués sur une montagne russe de la foire du Trône mais ici le décor était autrement plus majestueux, passant des Treize Vents à l’Anse du tas de pois (celle du Cul Rond, nous l’avons divinement zappé), nous regagnâmes les falaises du Nez de Jobourg (les plus hautes et les plus vieilles d’Europe) puis nous poursuivîmes notre chemin au dessus de la somptueuse baie d’Ecalgrain avant de rejoindre le petit port remarquable de Goury pour son abris octogonal du canot de sauvetage en mer dont les prouesses sont gravées dans le marbre . Le retour vers Querqueville s’effectua tranquillement par Omonville-la-petite et le port Racine (petit mais mignon) sans oublier la maison de Prévert planquée derrière une haie de fausses rhubarbes géantes et comme j’ai déclaré forfait pour le dernier jour, je laisse le mot de la « faim » au poète…seul à dire la Vérité sur la…dignité (clin d’œil à Hillary Swank une yankee comme on dit depuis juin 44, récemment vu dans le film de TLJ) :

 

J’attends le doux veuvage

J’attends le deuil heureux

 

Et puis

Il s’est jeté sur moi

Comme sa pire ennemie

Et il m’a embrassée

Et il m’a caressée

Et j’étais pleurait-il

Tout l’amour de sa vie

 

J’attends le doux veuvage

J’attends le deuil heureux

 

 

Extrait du poème « J’attends »

Recueil Folio, page 131

La pluie et le beau temps

 

Infos pratiques

Nombre de participants :
14 personne(s)

Ressources liées

Activité Cocottes en Cotentin

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