Samedi: 6 biches dans le bois.
Nous partons avec une heure de retard - mais nous n'attendions personne et la brioche (vendéenne!) rapportée par Lucie et Jess était trop savoureuse pour la dévorer en 2min. De plus, nous nous payons le luxe de partir de la maison... (Mordelles) et le soleil est là! La troupe est bonne et tout les ingrédients semblent réunis pour une excellente journée! Peu après le charmant bourg de Bréal-sous-Montfort, nous longeons un lit de ruisseau sec, le chemin est joueur, le sol jonché de feuilles aux couleurs dorées, nous sommes émerveillées. Jess se laisse impressionner par Elise du haut de sa tête et demi de plus. Mais qui ne sait pas qu'au fond Elise cache un cœur d'ourson attiré par le miel...? Cela se termine par quelques bisous sur la joue (je ne suis pas jalouse!) et la pointe des pieds de Jess!
Quelques côtes espiègles nous surprennent et nous devons longuement nous reposer (heu... le temps d'attendre les dernières et laisser descendre les flopées de VTT-tistes de club - que des hommes par ailleurs, surpris de voir tant de femmes).
Une clairière accueille notre pause déjeuner. Le soleil nous chauffe et nous souhaiterions tant rester à dormir ici...
Une photo ci-jointe témoigne de la bêtise humaine... nous jouons les ramasse-poubelles. C'est l'incompréhension et la colère qui nous dominent. Ce sera le seul point noir de la journée.
Nous admirons encore un étang remarquable. Comme Elise et moi avons remarquablement organisé cette rando, nous avons pour l'occasion placé là un vieux moulin qui fait l'enchantement de nos hôtes (et nous permet de faire quelques photos romantiques).
Sur le retour vers Mordelles, Jess et moi faisons la course sur une ligne droite, j'enregistre 42.6km/h.
Comme certaines d'entre nous n'en ont pas assez et veulent tester leurs limites, Laure, Jess et moi-même nous engageons sur les chemin de la Révolution, ceux-là même suivis par les Chouans lors de la Révolution et qui nous emmènent au Nord de ma ville. Nous nous perdons le long du Meu sur les chemins des pêcheurs, franchissons des fossés à califourchon sur le vélo, croisons un fermier menant ses vaches sur un vélo, admirons les oiseaux (accompagnés d'un mystérieux daim) dans une volière.

Dimanche: une rando en chansons.
Cela commence par Lulu qui susurre "les filles de Redon" de Tri Yann le long de la Vilaine tandis que nous évoquons les crues de la Vilaine jusqu'à... Redon. Cela deviendra le fil conducteur de la rando. Une rando en chansons. On finira par "Pirouette-Cacahouette". Bon je sais, ce n'est pas glorieux. Mais entre temps, le niveau était largement monté, au moins à "elle a les yeux révolver"... :-)
Bref... pour revenir à la rando en elle-même: Jess nous a quitté pour faire du stop à 6h du mat' (quelle idée! Elle nous manquera) et Elise décide qu' "elle a du travail" !. Quelques contraintes temporelles nous empêchent d'envisager un AR à Paimpont pour faire le tour de Brocéliande (mais promis, je le referai!). Le soleil est (encore!) au RDV pour un 1 novembre! Il fait bon chaud. Je répond au souhait de Fabienne d'une rando "à plat"! Ce sera donc une reco (avec un chemin plus ou moins bien balisé)!
Nous rejoignons les étangs d'Apigné et évitons bien vite la foule d'un rassemblement de vieux tacos aux cris de rassemblement du Dérailleur "Yihhhhhaaaaa!!" (même intérieur, ce cri peut être très intense!) et partant longer les berges de halage de la Vilaine. Nous passons la "Minoterie" de Champcors (un moulin quoi). Les pin-up posent aux écluses de Cicé, exhibant indécemment leurs beaux maillots Dérailleurs.
Les étangs recèlent de surprises. Les méandres que forment la terre autour des étangs avant Pont-Réan nous permettent de nous perdre d'une langue de terre à l'autre, de nager dans les feuilles, de rouler sur la pelouse d'un golf, de naviguer entre les arbres denses du bois de Cicé. Cela nous mène jusqu'au campus de Ker Lann puis un paysage d'usines et de hangars, de zones commerciales et miraculeusement de champs avec des vaches tentant de communiquer avec nous. A part un avion qui décolle au dessus de nos têtes, nous ne percevons même pas la proximité de l'aéroport de St Jacques.
Puis c'est le retour (toujours en chansons) sur les berges de la Vilaine, avec Rennes en paysage de fond.
Le bar des étangs d'Apigné nous permet de profiter encore un peu du soleil. Elise nous rejoins sur son bolide, elle a pioncé une partie de la matinée (mais pas uniquement)! La faim nous tenaille, nous rentrons vite vider le frigo dans un dernier festin.

Bilan du WE : 48 + 29km soit près de 80km, pas une crevaison, quelques déraillements sans gravité. Une super compagnie et une bonne chair! Qu'allez-vous croire, nous avons juste bien ripaillé :-)
Mille mercis aux parisiennes de s'être déplacées. Cela me touche personnellement, mais c'est aussi un signe positif très encourageant pour nous tous de l'antenne Ouest! Qu'on se le dise, mille milliards de mille sabords, l'Ouest a le vent en poupe!!!!!!!!!

Un fait notable: nous n'avons quasiment pas mis les pieds dans la boue. Celle-ci commencerait-elle à nous manquer???? Une revendication de bonnet rouge? il est temps que les Breton(ne)s aient leur taux de boue réglementaire et des chemins creux parsemés de ronces! Ah!!!! Vivement le printemps!