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L'hétéro du lac

Compte rendu

Jonathan du Léman nous avait invités sur ses terres qui surplombent le Lac. Il y aurait un de ses copains. On sent une pointe d’inquiétude chez Jonathan : « il est hétéro, mais vous serez gentils avec lui, vous ne le brusquerez pas trop ? » Tous, la main sur le cœur : « mais oui, bien sûr on sera gentil… »

Le plan c’est de partir le samedi soir, profiter de la fin de journée dans le jardin du côté d’Annemasse, diner ensemble et d’enfiler la rando le lendemain. Sur la route, on craint que le lac ne déborde tant l’orage est violent. Les vélos restent accrochés à l’arrière de la voiture. Un miracle.

Le ciel se fait plus clément sur les rives helvètes, l’apéro traine dans un petit bijou de jardin entretenu avec amour par le maitre des lieux. Entre deux bières on se demande s’il vaut mieux diner à l’intérieur ou à l’extérieur. A force de poser la question, il se fait si tard qu’il fait bien trop froid pour l’extérieur.

Jonathan avait mis les petits plats dans les grands, le diner s’anime. Quelques extraits. Culture d'abord :

- Un très charmant convive réputé hétéro: « Ah bon, ça baise dans les saunas ?»
- Le chœur des vierges : « Mais non, voyons, où vas-tu chercher une chose pareille ? »
- Un autre convive, brisant le tabou : « Enfin… uniquement dans le hammam, dans le sauna je me contente d’une pipe »

Anatomie ensuite :

- Une convive, doctement : « Ah mais vous savez que nous aussi les filles on a une prostate ? »
- Un troisème convive : « Ben oui, on le sait, tu nous le dis à chaque fois ; au refuge du Nan du Beurre les patronnes ne s’en sont pas encore remises »
- Encore un autre convive, s’essayant à une nouvelle technique de drague pour le charmant convive réputé hétéro : « Mais la notre est plus grosse » (on suppose qu’il parlait de sa prostate)
- Un convive plus expérimenté se retient de dire qu’en plus elle grossit avec l’âge. Et toc.

Pour finir le diner de gala de Jonathan, on sert la tarte à la crème (et aux fraises) de Michel-Angellolo qui, ayant repeint son plafond le matin, a trouvé le temps de préparer un dessert. On se couche, songeant que chez Jonathan c’est tout confort, mais quand même il aurait pu installer un hammam dans sa salle de bains.

Le lendemain, après cette soirée bien arrosée et une courte nuit, le démarrage est douloureux. On nous promet 1400m D+ et 40km. Ce n’est pas le bout du monde, mais faudrait tout de même pas s’imaginer que ça va être une petite promenade sur les berges du lac. Vers neuf heures et demi, Jonathan, Baptise, Benji, Claire, Raph, Lolo et Nico s’attaquent au Salève. 

La rando est magnifique. Le domaine de Salève est un petit coin de paradis d’où l’on peut admirer les deux lacs (Léman, Annecy), les Aravis, et par temps dégagé, le Mont-Blanc. Que vous dire d’autre sur cette rando ? Que Benji ne s’arrête pas au lieu de RdV en haut de la côte ? En fait c’est ici que le compte-rendu devrait commencer car il y a beaucoup à dire et à décrire. Et il faut une plume experte. 

- Un dérailleur, un poil manipulateur : « Lolo, tu ne voudrais pas écrire le compte rendu ? ». 
- Réponse : « Nan, chais pas faire et j’ai pas l’temps »
- Le manipulateur : « Bien sûr, bien sûr. Mais si tu écrivais juste deux lignes pour Uttagawa par exemple ? »

Le soir même on trouvait ce lien sur Uttagawa : https://www.utagawavtt.com/randonnee-vtt-gps/Pourquoi-Saleve-40785, et on vous recopie le contenu ci-dessous :

Itinéraire
On monte avec du dénivelé « à pas cher » pendant 700 m de D+ en alternant pistes et route. Vous pouvez faire un crochet jusqu'au téléphérique pour le point de vue. À partir de là, ça sera majoritairement pistes et sentiers, en utilisant ce qui permet de rester sur le vélo tout en s'amusant.

Un peu avant la Croisette, on quitte la route sur une sente quasi invisible qui pique dans un pré. La suite est un balcon en faux-plat ascendant qui donne la frite par ses tout petits passages un chouilla techniques dans la forêt. On suit le PR qui longe la route jusqu'au col du Piton, parce que c'est quand même plus sympa que le bitume. La montée en aller-retour au Grand Piton est optionnelle, mais ce serait un peu dommage de rater le plus beau point de vue de la rando. Cela nécessite un micro portage de quelques minutes.

La descente sur single qui suit le col est joliment joueuse jusqu'à La Thuile, sans être trop technique. Fontaine à La Thuile. Puis cette descente devient franchement technique avec quelques épingles qui demandent un peu de concentration : que du bonheur !

On remonte doucement en suivant un balisage VTT, puis la descente du Crémillon est rapide et virevolte sans difficultés. Jonction macadam jusqu'au Coin, puis le sentier découverte permet de profiter du terrain de jeu magnifique du bas du Salève.

Retour tout plat en suivant l'Arve.

Accès au départ
Pourquoi Salève ? Parce qu'Annemasse ! Même si on part du château d'Etrembières et pas tout à fait d'Annemasse, c'est une blague complètement nulle, mais comme elle vient du grand-père de Jonathan qui nous a amenés sur son terrain de jeu, je n'ai pas résisté 😃 Bref vous pouvez partir de la gare d'Annemasse si vous venez d'un peu loin, pour de la mobilité douce. Sinon parking à côté du cimetière.

Remarques sur la difficulté
Quelques épingles techniques, sinon tout le reste est très abordable pour du vélo de montagne.

Remarques sur le portage
Une seule poussette de quelques minutes, pour monter au Grand Piton en aller et retour pour le point de vue.

Lolo et Nico

(*) En référence à « L’inconnu du lac », film de Alain Guiraudie, présenté à Cannes en 2013

Infos pratiques

Nombre de participants :
7 personne(s)
Distance parcourue :
45 Km
Dénivelé positif :
1 400 m

Ressources liées

Activité Tous au Salève et ça'lève pour tous

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