Pas facile de se lever un lendemain de Pride pour aller faire du vélo... La preuve : aucune recrue de la veille n'a voulu venir nous accompagner ! 

J'avoue que le retour de Maud à l'appart (qu'elle m'a très gentiment laissé à dispo) à 7h du mat' a été un peu dur... heureusement qu'elle ramenait aussi le petit déj.

Ce jour-là, nous aurions eu bien des raisons de fêter quelque chose.

Nico car c'était son premier guidage Dérailleurs

Maud car c'était la première sortie Dérailleurs de son nouveau vélo

Moi (Claire), car c'était ma première sortie route depuis son adhésion aux Dérailleurs 12 ans plus tôt

Mais bizarrement, aucune d'entre ces personnes n'a ressenti l'envie de se trimballer avec une bouteille de champagne (voire une chacun) et notre chère Présidente nous fait bien sentir que ce n'est pas dans la ligne droite du parti lorsqu'on a quelque chose à fêter ! Est-il à préciser que le champagne aurait été chaud et secoué au moment de l'ouvrir et que cela aussi, on nous l'aurait amèrement reproché (sinon il eut fallu le boire au départ au risque de ne jamais démarrer cette rando...) !

Bref.  RDV est donné à l'Arbresle à 9h45. Ça tombe bien, le tram-train de Lyon arrive à 9h49 (logique, un départ après une arrivée, non ?). Il manque quelqu'un à l'appel, mais qui n'a jamais confirmé sa venue, alors, nous partons.

Et je vous dis qu'on nous ment Mesdames-Messieurs (mais dans quel but???) ! On nous avait annoncé une sortie cool commençant par 5 km de plat pour la mise en jambe. Ce sont bien plutôt 15km de montée qui nous attendent.

Mais Jeannie est d'humeur à parler et nous abordons avec grand entrain la question épineuse des revêtements bitumineux. Nicogarde son souffle en nous écoutant attentivement. A 3, nous formons déjà une échappée, perdues dans nos discussions enflammées (on n'a pas parlé que bitume...).

A la pause dans la montée, nous regardons passer les hommes (enfin pour Nico sans doute) et surtout les filles. Il n'y en a qu'une qui file devant nous en toute indifférence. Line m'assure que je n'ai que de la gueule et que je ne suis pas capable de la rattraper. C'est vrai. Mais arrivées au col, elle était là. L'occasion, tandis qu'elle demandait sa route, de lui proposer de rouler avec nous... 🙂 Alors Line ?

Le tracé nous mène ensuite de col en col sans trop de montée ni de descente, c'est parfait. Nous voyons le ciel s'assombrir dangereusement vers le sud et il se met là-bas à pleuvoir à verse. Nous y échapperons. Une statue de madone en haut d'une colline sera notre endroit pour le pique-nique.

Ah... je regrette soudain les sorties VTT où Lolo nous propose systématiquement une sieste. Mais en même temps, c'est un peu (voire carrément) de ma faute : un impératif m'oblige à reprendre le train à 15h09 à l'Arbresle 🙂. 

Après une petite pause ravito-eau dans un village, nous voilà parties pour quelques km de radadas. 3 hétéros nous doublent (presque sans dire bonjour). J'ignore ce qu'il se passe dans la tête de Nico à ce moment-là, mais je me dis qu'il doit bien s'amuser tandis que je le vois les doubler avec le plus grand calme et à les semer en moins d'un km.

La contrainte horaire me fout une de ses pressions (ainsi qu'au peloton de queue)... jusqu'au moment où j'apprends que je pourrais couper 20' de route en passant par la nationale ! Maud me suit. La route descend. Le vélo prêté par Gilles (merci Gilles !) est rapide et j'adore la vitesse. Je lâche les freins. Je retrouve les sensations d'une descente à ski à toute berzingue.

Nous finirons tout de même par toutes se retrouver à l'Arbresle pour la photo finale, le nouveau peloton ayant décidé de couper aussi (mais plus loin) en raison des risques de finir complètement trempées sous l'averse.

Je n'ai absolument aucune idée de par où on est passées, mais c'était vraiment très beau !

Merci à Nico pour ce merveilleux guidage. A refaire absolument !

Conclusion? On ne peut pas tout faire dans la vie et j'en fais déjà assez (trop?). Mais là, je suis conquise. Alors, promis, je reviendrai!

Claire