Au printemps, la marmotte sort de terre svelte et élancée, après une hibernation à la diète et des plus calmes. Au même moment, l'humain tente de monter sur son vélo, après avoir mangé tout l'hiver de la dinde aux marrons de Noël, de la frangipane, des crêpes au sucre et au Nutella, des raclettes, tartiflettes et fondues.
Alors que la marmotte sautille gaiement dans les herbages, l'humain en sortie d'hibernation roule péniblement à vitesse réduite sur les coteaux de Chevreuse.
Pour être tout à fait exacte, hier, j'ai dû me résoudre à ce constat : il n'y a que moi qui sortais d'hibernation, les garçons avaient dansé et roulé tout l'hiver.

Donc, Pablo, Jean-Marie et moi sommes partis à 10h de Chaville. Jérôme, Vincent et Loic nous ont rejoints à St-Rémy en milieu de parcours (une stupide histoire de gare fermée ayant perturbé leurs plans initiaux).
Nous passons par Versailles, Buc, faisons coucou à la stèle en hommage à Anquetil, la vallée de Chevreuse puis celle de la Bièvre. Qu'est-ce que c'est bon de rouler au soleil au milieu des champs ! Et qu'est-ce que je prends cher au bout de 40 km ! Une petite fringale dans une côte et une sombre histoire de marmotte avec du papier aluminium me remonte au cerveau -trop peu oxygéné- quand je tente d'ouvrir ma barre de céréales en roulant. Putaing ! On m'a volé 2 ou 3 vitesses sur le haut de ma cassette pendant l'hiver !! Impossible de mouliner en côte...
Bon, comme il fait beau et que les garçons ont l'air en forme, je rajoute une boucle montante en forêt de Chaville. C'est bien pour leur faire plaisir... et j'en profite pour en perdre un. Une rando sans cycliste égaré, ça vaut pas.
Enfin on termine par un pique-nique au soleil dans une clairière, eau claire pour ceux qui rentrent à Paris à vélo, bière pour les autres.
-Line-