L'automne arrive à grand pas, la pluie est menaçante, donc les hésitations sont nombreuses sur le parcours, l'heure de départ, les vêtements à emporter.
Mais de mon côté, le train est réservé, le vélo de location est dans le salon. C'est parti.

Le programme annonce 100km et 3000+, alors je me suis fait un petit plaisir avec un vrai vélo de route, avec des roues carbone. Vous connaissez les roues carbone? Essayez des roues carbone. OK c'est cher, mais ç'est léger et ça file comme une fusée.

Rendez-vous à Chambéry avec Nath, Bernie, Axelle et Edwige : deux triathlètes, une collectionneuse de cols et home-traineuse assidue et la dernière dont on me met en garde de la suivre dans les côtes pour ne pas tomber dans le rouge.
J'ai bien fait de ne pas venir avec mon enclume.

La guide est prévenante et a prévue toute une panoplie de vêtements hiver en soute, et propose à qui en aurait besoin. C'est très gentil.

Pour quitter la ville, nous traversons le vieux centre, faisons la traditionnelle photo devant les éléphants. Ensuite, ça grimpe directement vers le coeur de Chartreuse, direction le col du Granier. C'est très vert, beau et régulier, mais chargé en véhicules à moteur.

Un peu de blabla, de potins, des nouvelles des différents blessés, et nous somme arrivé.e.s au col.
Un chien de chasse connecté nous fait la fête et des léchouilles. Sympa, oui mai non merci.
Le resto nous tend les bras : cafés, chocolats chauds, tartes aux myrtilles, crêpe citron. Ça donne envie de se mettre plus sérieusement à la route!
Nath en profite pour se réchauffer et l'équipe bras et mollets nus apporte tout son soutien.

Tout bonne chose ayant une fin, nous repartons droit dans la descente. Les supers freins hydrauliques et les roues carbone -je vous ai dit qu'elles étaient chouette?- m'aident beaucoup à prendre confiance pour ne pas trop ralentir, mais je suis bon dernier.

Nous faisons un arrêt à l'office du tourisme Saint-Pierre-d'Entremont pour admirer le travail du bois de Sandrine.

Avant de manger à Saint-Pierre-de-Chartreuse, nous passons le col du Cucheron (signifie « butte » ou « colline », j'ajouterai « qui pique »). Il parait qu'Hannibal lui même y serait passé. Il y a peut être usé ses éléphants.

Mais nous, nous ne sommes pas encore usé.e.s, alors nous continuons vers le col du Coq (du gaulois kukka : un sommet de forme arrondie). Le début est très joli :  des torrents, des cascades, des odeurs de forêts et de champignons.
La suite n'est pas très arrondie : ça grimpe fort (des passages à 20%?), le bitume n'est pas très neuf, il n'y a pas de plus grand pignon disponible. Touchons-nous du doigts ce que les forçats de la route on dû ressentir a l'époque?
Une fois en haut, la vue est belle.

La redescente vers le plateau des petites roches est magnifique et la vue sur Belledonne se dégage. Nous traversons la horde de gens venus pour la coupe Icare.

L'heure tourne et le train du retour n'attendra pas, alors nous raccourcissons les pauses. Vite vite vite, tant pis pour l'arrivée à Chambéry, direction la gare de Pontcharra. Cela sera pour une autre fois.

C'est ainsi que se termine cette belle journée pour tout.e.s.

Toutes? Non! Une irréductible cycliste de Chapareillan n'a pas atteint le plafond de 3000m D+ promis, alors direction le Granier à nouveau. Photo compteur à l'appui, c'est validé!