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308 km de Cherbourg au Mont St Michel

Compte rendu

Participants: Béné, Benoit C., Claire L., Flo O., Joëlle G., Sophie dite Fififou, Stéphanie F.,
Sylvie R (Miss compte rendu!)
Sur une idée originale de Joëlle G. (la chasseuse d'essaims) en 6 jours/5 nuits camping :

• Etape du samedi 5 mai: Cherbourg - Omonville la Rogue 28 km
• Etape du dimanche 6 mai: Omonville la Rogue - Le Rozel 55 km
• Etape du lundi 7 mai: Le Rozel - Pirou Plage 69 km
• Etape du mardi 8 mai : Pirou plage - Donville/Mer 73 km
• Etape du mercredi 9 mai : Donville /Mer- Le Mont St Michel 69 km
• Etape du jeudi 10 mai: Le Mont St Michel - Pontorson 14 km

Au départ, il faut toujours une idée pour partir...celle-ci ne semblait pas très originale: aller voir le Mont St-Michel, cette abbaye plantée depuis des millénaires au milieu d'une baie qui attire un flot perpétuel de touristes. Qu'allions-nous faire dans cette galère? Et bien c'est bien simple nous allions le faire en petit comité avec nos "tentoon", nos "popotoon" et surtout nos "bicloon" depuis Cherboon, euh, Cherbourg (RG à la fin). Toute l'originalité est donc dans la fin du parcours (oui nous y reviendrons photo à l'appui!). Tout le monde était donc fin prêt en gare St Lazare ou Caen pour l'organisatrice et rallier le port des paquebots transatlantiques en cette belle journée du samedi 5 mai prémonitoire à une semaine de rêve pour tout vélo-randonneur.se: peu de vent, pas de pluie, un soleil colorant et une température clémente voire surprenante (Max 27°C). Nous étions donc déjà béni.e.s oui certainement puisque nous n'avons eu à déplorer aucune crevaison ou casse-moteur si ce n'est un écrou de freins V.Brake bizarrement dévissé après la première nuit...sûrement un truc pour faire sortir la clé à pipe de sa housse mais elle resta planquée au fond des sacoches poussant le vice à forcer le contact de proximité . Ben ouais quoi je vais quand même pas me geler la douille pour un petit écrou drôlement dévissé, j'ai passé l'âge des tentations hasardeuses, il me faut du sérieux désormais un truc qui fait masse sinon je reste au fond du sac, na! On n'est pas dans la merdoon si les outils font la grève. Enfin en haut de la belle 12% au dessus de la plus petite digue au monde, le port Racine, chacun refait ses comptes en vue du nez de Jobourg et se dit : c'est pas si mal, 8 à table, un cabillaud et une mayo made by Denise servis à demeure, on a bien fait de lâcher prise avec les moules-frites du port du Hâble même si la vue était ce premier soir juste divine.

Et pourtant au deuxième soir, l'experte du coin pour des raisons strictement professionnelles décide de lâcher l'affaire, semble-t-il pour être présente à une conf call fixée une veille de jour férié à 17h...c'est clair c'est pas le sujet et on se retrouve donc à 7 au départ du 3ème jour avec le même nombre de tentes ...le rythme est bien acquis sans concertation particulière : à 22h "on va aux Pieux et on prend son pied", à 5H30 on se réveille aux sons des rouleaux ou des oiseaux, à 8h00 on petit-déj’ en communauté, à 9H30 on plie le matos et à 10h30 on roule jusqu'à l'appel de l'apéro vers 19h au prochain campement.

De toute façon c'est sûr avec du recul, la seconde journée fut la plus sérieuse pour les mollets et même nos débutantes avaient failli nous effrayer les voyant marcher à côté de leurs montures quand elles ne faisaient pas de la "couture" pour réparer les branches de leurs autres montures ...nous avions certainement recruté des Mac-Givette en puissance qui rivaliseront d'ingéniosité avec l'archi Ben pour tamiser l'éclairage Décath et laisser nous apprécier le paysage de nos visages. Et puis surtout de mielles en mielles (non pas celui des abeilles) elles surent aussi nous faire découvrir l'improbable Jambon Cru de Lessay, car qui l'eu cru qu'ici aussi ce n'était pas que le domaine du Réo et des autres réjouissances de Créances (la boulangerie, la boulangère) il fallait bien s'arrêter aux épiceries fines de Genêts et Barneville Carteret pour trouver les victuailles adéquates et faire des piques niques de rêve sur des plages baignées de soleil nous faisant miroiter une eau à 18°C... renseignements pris auprès des autochtones la température de la Manche devait avoisiner les 13°C max ce qui vous laisse imaginer le pouvoir d'attractivité d'une baigneuse rompue à l'exercice dès le plus âge et qui réussit à nous faire prendre un bain de mer pour les plus téméraires et addictive au sourire à décroisser la lune ou à croquer le fortune. Cette baignade eut le mérite de rafermir les chairs et nous pousser au-delà de Portbail pour atteindre sans encombre et parfois au travers des Dunes et des terriers de lapins…. Pirou-Plage et son camping municipal, çà changeait tellement du Ranch précédent que le GPS de Flo se volatilisa en pleine charge, laissant seul Benoit comme Assistant-Guide de Joe... heureusement le coucher de soleil stylé "le Rayon vert" de Rohmer -qui d'ailleurs tourna à deux roues Pauline à la plage- nous fîmes oublier nos tracas d'ordre matérialiste. (ici ça sera un point vert)

Au terme de la quatrième journée, nous arrivons à Donville/mer, une banlieue de Granville si on peut dire qui nous permet de commencer notre cinquième journée par la visite des jardins de Christian Dior où nous pouvons initier nos tarins aux fragrances crées et mises en valeur par des échos de peinture impressionnistes...des élégantes de la Villa des Rhumbs aux roseraies qu'on imagine juste magnifiques, nous comprenons l'inspiration du jeune Christian qui n'a pas l'âme, au désespoir de sa mère, d'un corsaire.

Tiens parlons donc un peu de celui-ci, né à Granville -puisque ils ne viennent pas tous de St Malo- Georges René Le Pelley-Pléville le corsaire à la jambe de bois, c'est pas un gars du bitume vu l'époque, mais on a bien croisé sa statue en montant en haut de la pointe du Roc car ses multiples exploits maritimes et commerciaux ont fait reculer plus d'un boulet qu'il soit d'origine aristocrate, ouvrier ou révolté. Le genre d'officier maritime et révolutionnaire qui aurait pu avoir comme devise "Servir Sans Se Servir=4S" et qui finit par se faire flouer par le Pouvoir en place...il mérite bien une statue celui-ci après avoir navigué sans faire fortune sur Le Brillant, Le Colibri, L'Hirondelle et le Sagittaire, un drôle de corsaire en somme qui offrit même sa fille en mariage en contre-partie de son départ en retraite! C'est vrai qu'avec Barbey d'Aurevilly les Normands ont enfanté de puissants illuminés nous menant tout droit jusqu'au Mont St Michel en changeant régulièrement de point de vue.

De notre côté, il nous fallut bien parcourir près de 70 bornes par les polders en traversant la Sée puis la Sélune pour être à son pied et presque à sa Merci vu cette troupe de St Cyrien magistralement costumée ce jour de l'Ascension mais nous garderons plutôt en mémoire cette visite nocturne nous laissant apprécier la beauté du Lieu et la sérénité du Silence propices à la contemplation.

Que dire de plus si ce n'est un verbatim à la Dietrich: "no Night, no Dyke"

Merci à Joëlle et Benoit pour ce beau et bon trajet,
Merci au groupe pour votre bonne humeur et les moments partagés entre popotes;-)

Infos pratiques

Nombre de participants :
8 personne(s)
Distance parcourue :
308 Km
Dénivelé positif :
8 000 m

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